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mardi 29 avril 2014
Coopération pour l’investissement
Haïti-Taïwan, Boulos suggère de grands changements
mardi 29 avril 2014 par jeaneus wousebert
Réginald Boulos n’y va pas par quatre chemins : il faut une redéfinition de la coopération entre Haïti et Taïwan. « Nous devons remplacer irrémédiablement le modèle d’assistance par le partenariat économique », propose-t-il. Taïwan devait se servir de ses millions comme levier pour garantir l’arrivée d’investisseurs taïwanais en Haïti et offrir une assurance pour « créer des emplois durables et pour encourager des partenariats d’investissement entre secteurs privés taïwanais et haïtiens, propose le patron de NH El Rancho et grand connaisseur de l’Asie. D’ailleurs, Boulos est le seul à n’être pas revenu en Haïti avec la délégation, il a mis le cap sur la Chine, la grande, pour le salon de l’auto de Pékin. Interview express.
Le Nouvelliste : Vous faites partie de la délégation qui accompagne le président Michel Martelly à Taïwan, comment est venue l’invitation, quel est le sens de votre présence, quelles sont vos attentes de ce voyage ?
Réginald Boulos : L’invitation m’a été transmise à travers le bureau du président de la République qui tenait à ce que le secteur privé haïtien soit adéquatement représenté durant sa visite d’État à Taïwan. Il y a 60 ans Taïwan et Haïti se retrouvaient dans les mêmes positions socio-économiques. Taïwan a su utiliser l’assistance américaine pour investir dans la production, l’éducation, l’agriculture et la technologie. Taïwan est probablement le modèle le plus approprié qu’Haïti pourrait utiliser pour définir ses politiques et actions de développement. Taïwan est aujourd’hui le plus grand investisseur en Chine continentale. Grâce à notre proximité avec les États-Unis d’Amérique, nous offrons aux investisseurs taïwanais l’accès à une société de consommation de plus de 300 millions d’habitants, plus l’accès aux consommateurs de la Caricom.
Le Nouvelliste : La coopération entre Haïti et Taïwan existe depuis des dizaines d’années, estimez-vous qu’Haïti en tire le meilleur parti ?
Réginald Boulos : Absolument pas. Nous devons remplacer irrémédiablement le modèle d’assistance par le partenariat économique. Que peut faire pour Haïti 50 à 80 millions de dollars par an dont la plus forte partie est dépensée en programme d’aide humanitaire. C’est à Haïti de définir ses besoins en termes d’expertises et d’investissements.
Le Nouvelliste : Comme acteur du secteur privé, quelle orientation auriez-vous aimé voir prendre la coopération entre les deux pays à l’avenir ?
Réginald Boulos : Je pense que la République de Chine, Taïwan, pourrait utiliser son assistance financière pour offrir des garanties aux investisseurs taïwanais prêts à créer des emplois durables et pour encourager des partenariats d’investissement entre secteurs privés taïwanais et haïtien.
Propos recueillis par Frantz Duval
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